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S'intégrer à la fonction publique : les attentes, puis la réalité (FON3-V01)

Description

Cet enregistrement d'événement présente un panel diversifié de nouveaux fonctionnaires et de fonctionnaires d'expérience qui traitent des réalités associées à un nouvel emploi dans la fonction publique fédérale et de la manière de gérer les attentes et les difficultés lorsque l'on intègre un nouveau rôle.

Durée :01:00:12
Publié :18 octobre 2023
Type : Vidéo


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S'intégrer à la fonction publique : les attentes, puis la réalité

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Transcription : S'intégrer à la fonction publique : les attentes, puis la réalité

[Eric Champagne, Katherine LeBlanc, Anandu Nair, Jérôme Bilodeau et Sharnelle Morgan apparaissent dans des écrans de vidéoclavardage.]

Eric Champagne : Bonjour à toutes et à tous, Bienvenue à ce groupe de discussion dans le cadre du concours national d'étude de cas de l'Association canadienne des programmes en administration publique (ACPAP). Je m'appelle Eric Champagne. Je suis professeur d'administration publique et directeur du Centre d'études en gouvernance de l'Université d'Ottawa. J'ai le privilège de modérer ce fantastique groupe de discussion cet après-midi. Je suis accompagné de quatre merveilleux panélistes, que je présenterai dans quelques instants.

Alors bonjour tout le monde. J'ai le plaisir de vous souhaiter la bienvenue à cette table ronde organisée dans le cadre de la compétition annuelle d'études de cas organisée par l'ACPAP. Mon nom est Eric Champagne. Je suis un professeur en administration publique à l'Université d'Ottawa et je suis aussi le directeur du centre d'études en gouvernance de la même université. On m'a confié aujourd'hui la tâche d'animer ce panel et je suis accompagné aujourd'hui par quatre fantastiques invités que je vais vous présenter dans quelques secondes.

Avant d'aller plus loin, je tiens à signaler que je vous parle aujourd'hui depuis le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin Anichinabé. Je souhaite exprimer ma gratitude à l'égard des générations passées et présentes d'Algonquins, qui sont les premières gardiennes et les premiers gardiens de l'espace que j'occupe aujourd'hui. Je suis très reconnaissant d'être ici. Je voudrais commencer par reconnaître que je me trouve sur le territoire traditionnel non-cédé des Algonquins Anishinabe. Je viens à exprimer ma gratitude envers les générations passées et présentes du peuple Algonquin. Ils sont les premiers gardiens de l'espace que j'occupe et je suis très reconnaissant.

Le groupe de discussion d'aujourd'hui a pour titre « Le parcours d'un nouveau fonctionnaire : Les attentes versus la réalité ». Je tiens à mentionner que ce groupe de discussion est co-organisé par l'École de la fonction publique du Canada (EFPC), l'ACPAP, l'Université Carleton et de nombreux autres partenaires. Dans le cadre de ce groupe de discussion, je tenterai de puiser dans l'expérience de jeunes professionnels qui se sont joints récemment à la fonction publique et je leur demanderai de parler plus précisément de leur transition de la vie d'étudiant à celle de fonctionnaire.

Sans plus tarder, je vous présente nos quatre panélistes. Commençons par Sharnelle Morgan. Sharnelle est conseillère principale en politiques au sein du service des Opérations du Bureau du Conseil privé (BCP), où elle s'occupe de la progression d'un certain nombre de politiques sociales. Sharnelle est également la cofondatrice du Canadian Black Policy Network et de la Toronto Black Policy Conference, un organisme à but non lucratif visant à créer un espace sûr pour les membres de la communauté noire et leurs alliés afin d'étudier les questions stratégiques touchant les communautés noires du Canada. Sharnelle est passionnée par la création d'espaces équitables et par l'engagement dans les politiques publiques. Elle est reconnue comme une leader émergente et a été sélectionné comme boursière d'Action Canada pour 2021-2022. Elle a été aussi reconnue comme l'une des 100 femmes les plus puissantes en 2022 en sa qualité de leader du RBC Future Launch. Maintenant permettez-moi de présenter Katherine LeBlanc.

Katherine est une fière Acadienne qui possède une vaste expérience au sein de la fonction publique fédérale. Elle a commencé sa carrière dans la fonction publique en 2015 en tant qu'étudiante à Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada. Elle est actuellement Analyste principale des programmes à Pèche et Océan Canada et Coprésidente du Réseau des jeunes fonctionnaires fédéraux du Nouveau-Brunswick. Elle est une graduée en administration publique de l'Université d'Ottawa et d'une maîtrise de l'Université de Moncton. Si je peux me permettre d'ajouter sur une note plus personnelle, elle est aussi une de mes anciennes étudiantes à l'Université d'Ottawa. Nous sommes très fiers de son parcours professionnel.

Je vous présente maintenant Jérôme Bilodeau. Jérôme est directeur de la Division des bâtiments à l'Office de l'efficacité énergétique de Ressources naturelles Canada (RNCan), où il supervise l'exécution de programmes et de politiques visant à économiser l'énergie et à réduire les émissions de gaz à effet de serre. En outre, Jerome enseigne la politique d'efficacité énergétique à l'Université Carleton. Il siège le conseil d'administration du Conseil international du Canada - la section de la Capitale nationale - et au comité directeur de l'Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction de l'ONU.

Enfin, Anandu Nair est également parmi nous aujourd'hui. Anandu est conseiller en technologie de l'information (TI) à Emploi et Développement social Canada. Il a obtenu une maîtrise en politique publique de l'École Munk en 2021 et détient un diplôme de premier cycle en biotechnologie de l'Université de Toronto. Anandu a travaillé comme Analyste commercial pour Rogers Communications et comme Analyste junior pour l'École de la fonction publique du Canada sur divers projets axés surtout sur la technologie. Il est spécialisé dans l'analyse commerciale, la gestion de projets, la transformation numérique et la prestation de services. Voici ce que nous ferons aujourd'hui. Je lancerai la conversation en posant quelques questions de départ pendant une vingtaine de minutes. Toutefois, l'événement d'aujourd'hui vise surtout à répondre à vos questions. Vous pouvez donc utiliser à tout moment de bouton de question et réponse qui se trouve au bas de votre écran. Écrivez votre question. Nous n'acceptons que les questions écrites et vous demandons de les rédiger en français ou en anglais. Je vais en choisir quelques-unes pour alimenter la discussion. Donc je vais d'abord prendre une vingtaine de minutes pour lancer la conversation en posant quelques questions initiales. Mais le plus important, je vous le répète, c'est que nous voulons répondre à vos questions. Donc à tous moments vous pouvez utiliser le bouton qui s'appelle Q et A, que vous trouverez en bas de votre écran. Écrivez vos questions en français ou en anglais. Je vais les sélectionner pour alimenter la suite de notre discussion.

Commençons par une question très générale. Je demanderai d'abord à nos panélistes de nous parler des compétences qui leur ont été les plus utiles dans leur transition du milieu universitaire à la fonction publique et de nous dire si le gouvernement fédéral offre des possibilités de perfectionnement professionnel. J'aimerais commencer dans le même ordre, donc Sharnelle, vous êtes la première. Qu'avez-vous à répondre à ces questions, Sharnelle?

Sharnelle Morgan : J'ai obtenu mon diplôme de l'École Munk des affaires internationales et des politiques publiques il y a quelques années. Le programme dans lequel j'étudiais était très axé sur la rédaction. J'ai donc pu écrire des énoncés de position pendant mes études aux cycles supérieurs et, quand j'ai commencé à travailler dans la fonction publique, beaucoup de ces compétences étaient requises et m'ont donc été les plus utiles pendant cette transition. Il s'agissait de pouvoir écrire avec concision, d'effectuer des recherches et d'élaborer un récit ou un argument cohérent afin de réussir à présenter un document qui allait être envoyé à la haute direction ou à un sous-ministre.

Je crois que j'ai aussi puisé dans mon expérience de travail et de bénévolat, ce qui m'a permis de mettre à profit mes compétences interpersonnelles, acquises au fil des travaux en équipe tout au long de mes études de cycle supérieur. Ces mêmes compétences nous suivent au travail, peu importe ce que l'on fait. Par exemple, si vous devez communiquer avec une autre équipe ou appeler un secrétariat afin d'obtenir de l'information pour exécuter ce produit livrable. Je dirais donc que le travail d'équipe était l'une de ces compétences. Il s'agit d'avoir d'excellentes aptitudes en communication et de pouvoir écrire avec efficacité et concision et de prouver un argument, ce qui a été acquis pendant les travaux que vous avez faits lors de vos études de cycle supérieur. Les mêmes compétences sont pertinentes au travail.

Eric Champagne : Merci, Sharnelle. Merci. J'aimerai me tourner vers Katherine maintenant. Katherine, quelle serait ta réponse à cette question?

Katherine LeBlanc : Et bien un peu similaire à ce que Sharnelle expliquait, l'habilité d'écrire, de rédiger des rapports, faire de la recherche, c'est certain que c'est des atouts – des habilités qui étaient nécessaires au début surtout. Moi dans mon cas la maîtrise que j'ai fait en administration publique c'était une maîtrise professionnelle, donc voulant dire qu'on n'avait pas de thèses, on n'avait pas de mémoires, il fallait faire un stage. Donc c'était ça mon expérience, puis... J'ai perdu...

Eric Champagne : C 'est revenu, je crois.

Katherine LeBlanc : M'entendez-vous toujours?

Eric Champagne : Oui.

Katherine LeBlanc : Oui ok. Moi je ne vous entends plus. Donc dans le cadre de ma maîtrise, je devais faire un stage donc cette expérience-là est venue m'aider un peu. Mais je dirai aussi que du côté plutôt apprentissage du fonctionnement du gouvernement qu'on apprend au sein de nos cours d'administration publique, de science politique, Public Policy, peu importe ce que vous étudiez. Ça m'a vraiment aidé au début de ma carrière, surtout comprendre vraiment la machine gouvernementale, puis comment les différents ministères fonctionnent, les agents centraux, des choses comme ça. Donc je dirai que ça aussi c'est des atouts qu'on ne pense pas toujours viendrez nous servir comme employé de la fonction publique fédérale, mais c'est un gros morceau je dirai.

Eric Champagne : Ok, merci Katherine. Maintenant Jerome, à ton tour.

Jérôme Bilodeau : Oui, je crois qu'on va peut-être se répéter un peu mais mon expérience c'est que les compétences générales sont aussi importantes que les compétences techniques. Donc de mon côté, de la même façon, la communication est absolument critique. Donc être capable d'écrire de façon claire et concise, précise et structurée est absolument critique. On pense que c'est assez, on pense que c'est courant et ça ne l'est pas. J'ai passé beaucoup de temps à embaucher des gens et je dois vous dire que les compétences de communication sont beaucoup plus difficiles à trouver que des compétences techniques. Deux autres compétences générales, je dirai, qui sont critiques c'est d'abord d'avoir une vue d'ensemble et donc être capable de pouvoir non seulement comprendre l'objectif et les tâches d'un emploi en particulier mais de comprendre le contexte plus général, les politiques plus générales et ce qu'on cherche à accomplir. Donc c'est assez classique je dirai au début de carrière, c'était mon cas surement, d'être un peu dans les détails alors qu'on veut être capable de démontrer une compréhension plus générale. Finalement, je dirai aussi les compétences interpersonnelles. Une des caractéristiques particulières du gouvernement c'est que c'est énorme. C'est la plus grosse organisation au pays et donc la meilleure façon d'être efficace c'est d'être capable non seulement de travailler avec les autres mais de savoir à qui parler, comment les convaincre de faire certaines choses, et c'est absolument critique. Donc voilà compétences générales avant compétences techniques.]

Eric Champagne : Excellent Jerome merci. Demandons maintenant à Anandu ce qu'il répond à cette question.

Anandu Nair : Ce qui est le plus difficile, quand on est le dernier à prendre la parole, c'est de donner des réponses aussi extraordinaires et d'avoir autant d'ingéniosité. Cela revient un peu à ce dont Sharnelle parlait, soit la capacité d'absorber beaucoup d'information et de la résumer pour la rendre facile à comprendre. Vous savez, vos gestionnaires, vos directeurs et vos sous-ministres adjoints sont la plupart du temps extrêmement occupés et n'ont pas autant le temps de lire que vous. Ainsi, la capacité de recueillir un vaste éventail de renseignements et de les résumer pour les rendre faciles à comprendre est l'une des compétences cruciales que vous devez réellement perfectionner pendant vos études de cycle supérieur. On lit souvent plusieurs centaines de pages par semaine et il faut se trouver dans une situation où l'on doit résumer toute cette information et la rendre facile à comprendre au moyen de présentations, de mémoires ou de notes d'information.

J'ajouterais à cela la résolution de problèmes. Selon moi, ce qui distingue les analystes de haut niveau tient au fait que c'est à eux que la haute direction ou les cadres supérieurs expliquent le problème. Lorsque l'on occupe un poste de conseiller, c'est à nous de présenter une stratégie pour régler ce problème. L'ingéniosité est, à mon avis, l'une des compétences les plus puissantes que l'on puisse utiliser dans le cadre de son travail. Par exemple, comment pouvons-nous régler des problèmes? Si vous êtes quelqu'un qui résout naturellement des problèmes, vous attirerez l'attention parce que vous êtes capable de relever des défis à volet multiples, de façon créative. Je fais toujours des farces à ce sujet avec mes amis experts-conseils. Je leur demande ce qu'est la compétence qu'ils voient le plus dans leur domaine. Ils me répondent que tous ceux qui travaillent dans leur domaine sont des experts en recherche sur Google.

C'est drôle, mais c'est vraiment la réalité. On trouve tout sur Internet. On y trouve toute l'information dont on peut avoir besoin et il est possible d'accéder à des technologies d'une ampleur jamais vue auparavant. Ainsi, si vous parvenez à bien comprendre la manière de mener des recherches, de compiler cette information et de l'utiliser dans votre rôle de conseiller, vous sortirez du lot, selon moi. Ces deux compétences m'ont été utiles.

Pour terminer, j'ajouterais qu'il faut être audacieux. Tous ne seront pas d'accord avec moi, mais je vous le dis : n'ayez pas peur. Vous arrivez du milieu universitaire. Vous êtes des personnes instruites. Vous pouvez penser, vous avez des compétences en raisonnement critique, alors mettez-les en application. J'ai commencé ma carrière au sein de la fonction publique fédérale à l'École de la fonction publique du Canada. Je dirais que l'expérience de travail à l'École est totalement différente de celle dans les grands ministères, qui sont si immenses, en comparaison. J'ai toutefois constaté immédiatement que, à l'École de la fonction publique du Canada, vous aurez une relation avec la haute direction et les cadres supérieures que vous n'aurez, à mon avis, dans aucun autre ministère. On ne me paie pas pour dire cela : je le crois sincèrement, car c'est là où j'ai commencé ma carrière. Soyez audacieux, par exemple, en posant d'excellentes questions. Je peux vous garantir que les autres participants à la réunion se posent aussi ces questions. Cependant, quand un directeur général ou un directeur parle, on a parfois l'impression que l'on ne peut pas poser de questions. Au contraire, il faut leur poser ces questions, parce que, s'ils sont incapables d'y répondre, il y a manifestement une lacune et vous êtes peut-être celui qui l'a relevée. Les gens voudront peut-être savoir ce que vous avez à dire à ce sujet parce que vous posez vraiment d'excellentes questions. Je crois que c'est aussi cela, être audacieux : il faut avoir cette confiance en soi pour poser les questions épineuses. Ne vous sentez jamais mal au sujet de vos questions; je peux vous garantir que d'autres se les posent aussi.

Eric Champagne : Merveilleux, Anandu. Je retiens de votre réponse qu'il est important de posséder des compétences générales pour savoir mettre en application ses habiletés, en plus de ses compétences techniques spécialisées. C'est donc très intéressant.

C'est un excellent début et je constate que quelques questions ont été envoyées. Continuez comme ça. Continuez d'envoyer vos questions. Nous allons y répondre dans quelques instants. Mais pour l'instant je vais aller vers une autre question si vous le permettez. Je poserai la deuxième question que nous avons prévue, qui intéressera beaucoup nos participants, j'en suis convaincu. Avez-vous des conseils à donner sur le processus de candidature et sur la façon de se démarquer des autres candidats lorsqu'on pose sa candidature pour travailler à la fonction publique? J'irai dans l'ordre inverse cette fois-ci. Anandu, vous êtes le premier à répondre à cette question. La parole est à vous.

Anandu Nair : L'une des choses que j'ai dû comprendre à mon sujet, c'est que même si je semble très extraverti, je suis en fait profondément introverti. J'aime mieux rester à la maison avec ma famille que sortir faire des activités. C'est moi. Tout au long de ma carrière professionnelle, j'ai appris qu'il n'était pas nécessaire d'être extraverti pour décrocher les occasions d'emploi. Les gens doivent savoir qui vous êtes et les contributions quand vous posez votre candidature à ces postes. Le processus pour obtenir ces postes est extrêmement compétitif et le fait de vous donner un avantage supplémentaire, en faisant du réseautage et en échangeant avec les autres, en vous montrant, en participant à des événements et en montrant aux autres qui vous êtes, est un élément important de la recherche d'emploi. C'est l'une des leçons que j'ai dû apprendre moi-même, car je devais m'enseigner les compétences requises pour participer, parler et communiquer avec confiance.

Selon moi, cela se fait sentir sur tous les autres aspects de votre vie, y compris le choix d'une carrière et le succès dans cette carrière. Il faut donc acquérir les compétences requises pour garantir que les gens vous connaissent et savent ce que vous pouvez contribuer, et ce, même si vous êtes introverti. Vous devez littéralement vous vendre auprès d'éventuels employeurs. C'est ce que je répondrais.

J'ajouterais que les processus gouvernementaux se concentrent beaucoup sur les détails. On cherche des exemples très précis, très concrets. La paresse n'est donc pas une option dans le processus de candidature. Je suis désolé de vous le dire, mais il faut déployer beaucoup d'efforts. C'est long; commencez tôt. Commencez le plus tôt possible et avancez, petit à petit, au fil des semaines. On vous demande souvent de donner des exemples extrêmement précis où vous devez expliquer la situation, la tâche à accomplir, les mesures à prendre et les mesures qui ont finalement permis d'obtenir le résultat. Il faut souvent beaucoup de temps pour réfléchir à ces questions, parce qu'il faut les comprendre en profondeur avant d'y répondre. C'est un processus très lourd, mais je crois que, si vous y consacrez les efforts qu'il faut, en vous préparant à l'avance, vous réussirez.

Eric Champagne : Merci, Anandu. Maintenant, j'aimerai demander à Jérôme s'il a des conseils sur la procédure d'embauche ou la manière de se démarquer des autres candidats. Jerome?

Jérôme Bilodeau : Je vais répondre de deux façons. Tout d'abord le processus puis ensuite une fois que t'as passé le processus. Et c'est important de, tout d'abord, comprendre comment le processus fonctionne et j'ai vu très souvent bien des gens qui été très qualifiés qui n'ont pas réussi a passé parce qu'ils pensent que c'est une entrevue ou un processus semblable au secteur privé. Le processus fédéral est complètement différent. Il est très rigide, très stricte, très standardisé. Donc la première chose c'est d'accepter cette réalité et de la comprendre et de vous trouver un coach. Trouver quelqu'un qui a déjà fait ce genre de processus et demander leur comment ça fonctionne et comment est-ce que c'est différent. Et ils vont vous expliquer que vous devez utiliser les mêmes mots qui sont dans la description du poste, ils vont vous expliquer que devez donner des exemples comme Anandu vient d'expliquer. Ils vont vous expliquer tout ça. Et donc c'est vraiment critique de jouer le jeu du système avant de même penser à la prochaine étape, je vous dirai. Donc soyez réalistes sur le processus, oui ça prend du temps, oui c'est difficile et c'est long et c'est très différent, mais c'est vraiment important de jouer ce jeu et de vraiment faire face à la réalité. Première chose. Une fois que vous avez passés et vous êtes dans le système, maintenant c'est plus un peu comme dans le secteur privé, vous pouvez parler à des gestionnaires. Et donc là pour vous démarquer je dirai qu'il y a deux, trois choses. Anandu a déjà mentionné quelque chose. Un, c'est qu'il faut être proactif, donc peut-être que les gestionnaires vont vous contacter directement, mais c'est beaucoup mieux et préférable si c'est vous qui faites le premier pas. Donc le conseil que je donne à bien des gens c'est d'étudier GEDS (SAGE). Je ne sais pas c'est quoi en français GEDS (SAGE), mais c'est le répertoire des employés fédéraux. Apprenez à comprendre qui est qui, qui fait quoi et écrivez-leur. Écrivez-leur directement, demandez : j'aimerai vous rencontrer. Je me suis qualifié. Avez-vous du temps la semaine prochaine? Soyez très précis. Et donc après, une fois que vous pouvez rencontrer la personne, là vous pouvez démontrer votre valeur, vous pouvez démontrer vos compétences et votre intérêt pour le poste. Et c'est là que les autres choses, donc vos expériences, votre connaissance du sujet, votre connaissance du contexte et vos compétences de communication dont on a parlé tout à l'heure, c'est là que ça peut briller. Mais vous comprenez, il y a tout un processus avant d'en arriver là, donc il faut vraiment faire attention à toutes ces étapes aussi.

Eric Champagne : Hey merci beaucoup Jerome pour ces judicieux conseils. Et maintenant Katherine, qu'auriez-vous à ajouter sur ce sujet, merci.

Katherine LeBlanc : Vous m'entendez là?

Eric Champagne : On t'entend très bien.

Katherine LeBlanc : Parfait, merci.

Eric Champagne : Et tu sembles nous entendre aussi.

Katherine LeBlanc : Oui je vous entends bien. Et bien Jerome et Anandu ont pas mal couvert ce que j'aurai proposé, ce que j'aurai donné comme astuces – comme trucs. Mais un des meilleurs conseils que je me suis fait donner, puis ça répète un peu ce que Anandu a dit, mais c'était de répondre aux questions. Si la question te demande quelle couleur est le ciel, décris le ciel : il est bleu, il a des nuages blancs, il a un soleil jaune. Tu sais, mets-en. Puis quand tu penses qu'il n'y en a pas ou tu penses qu'il y a trop d'information, il n'y en a probablement pas assez. Donc il faut vraiment mettre beaucoup d'information, puis c'est comme ça que tu réussis à te démarquer vraiment, parce que là ton application est complète, puis les gens qui évaluent ton application sont capable de dire : « Ok oui cette personne-là est qualifiée ou on croit qu'elle serait qualifiée pour le poste. » Donc c'est vraiment de répondre aux questions puis ça c'est tant dans l'application quand vous soumettez quelque chose en ligne que dans votre processus d'entrevue par exemple ou même les examens – des choses comme ça. Donc l'entrevue... d'utiliser... d'être préparé... Souvent au gouvernement on nous donne un peu de temps avant l'entrevue avec des questions pour se préparer, pour trouver des exemples, donc ce ne sont pas des questions comme ça sur le tas. Donc c'est de prendre le 20-30 minutes qu'on vous offre pour vraiment bien préparer vos réponses, puis Anandu l'a mentionné dans sa réponse aussi : d'utiliser une structure. Situation, tâche, action, résultat. Donc vraiment de suivre une structure puis de répondre à ces questions-là, comme il faut. Donc si vous suivez ça, habituellement la personne qui évalue votre présentation ou l'entrevue, c'est sûr que vous vous démarquez. D'avoir déjà été de l'autre côté de la table, c'est certain que des candidats/candidates qui répondent aux questions comme ça c'est beaucoup plus simple à évaluer et à déterminer s'ils ont les capacités ou les habilités pour le poste qu'ils cherchent à pourvoir. Puis un peu pour enchérir ce que Jerome disait sur une fois que vous êtes au sein de la fonction publique, on dit souvent que c'est grand, c'est immense, qu'il y a des opportunités infinies au gouvernement fédéral. Donc une fois que vous êtes là, c'est de réseauter, de rencontrer des gens. Vous participez à des panels comme ça des fois et vous entendez quelqu'un parler, puis vous vous dites : « On mais ça serait intéressant de voir ce que cette personne fait ou ça serait intéressant de travailler avec cette personne-là parce que ça vient chercher mes connaissances ou ça vient chercher mes intérêts. C'est de pas se gêner, mais c'est d'être précis puis de poser vos questions avec le plus de détails possibles aussi quand vous communiquer avec ses personnes-là. Souvent les gens qui participent à des panels - je ne vais pas parler pour mes co-panelistsici - mais je sais que dans mon cas si quelqu'un veut me rejoindre j'ai aucun problème à recevoir des questions. Souvent les gens qui se mettent en avant comme ça c'est des gens qui sont ouverts à discuter avec vous pour répondre à des questions. C'est ça les suggestions que j'aurai pour les gens qui veulent entrer au gouvernement fédéral.

Eric Champagne : Formidable Katherine, merci beaucoup. Je n'ai pas de doute que tu vas recevoir beaucoup de demandes de la part de nos participants et c'est un avantage d'être ici aujourd'hui pendant notre discussion. Permettez-moi de poser la question à Sharnelle. Que pensez-vous, Sharnelle, du processus de candidature et de la façon de se démarquer des autres candidats? Quel est votre point de vue?

Sharnelle Morgan : Je crois que mes collègues ont parlé de tous les bons éléments et de ceux qui sont les plus importants. J'ai du mal à répondre. J'essayais de prendre des notes et de voir ce que je pouvais ajouter. Je suis vraiment d'accord avec Jérôme et Katherine quand ils disent que ces concours sont fondés sur le mérite et très standardisés. Il vous serait donc très utile de répondre de façon très détaillée aux questions, au moyen de la méthode STAR, ou situation-tâches-action-résultat, comme Katherine l'a mentionné.

La première fois que j'ai posé ma candidature dans ce genre de concours, je me sentais ridicule pendant que j'écrivais mes réponses. Si vous vous sentez ridicule, cela signifie que vous êtes sur la bonne voie et que vous décomposez chaque étape. Vous vous dites que cela semble assez facile. Pourquoi devais-je expliquer la façon dont j'avais effectué mes recherches?

Il faut expliquer la démarche que l'on a suivie pour effectuer ces recherches, c'est-à-dire consulter des analyses de la littérature secondaires ou des rapports. Il faut vraiment être extrêmement précis, parce que ces concours sont fondés sur le mérite et les évaluateurs doivent pouvoir confirmer que vous répondez aux critères et cocher les cases. Les évaluateurs concluront que vous avez clairement démontré la manière dont vous avez effectué vos recherches et vos analyses. Il faut donc garder cet élément à l'esprit. Si vos réponses vous semblent ridicules quand vous les rédigez, c'est peut-être que vous êtes sur la bonne voie.

Encore une fois, comme Katherine et Jérôme l'ont mentionné, il faut faire du réseautage et entrer en contact avec des gens. Si un emploi, un poste ou un niveau vous intéresse vivement et vous connaissez une personne qui occupe ce genre d'emploi, allez prendre un café avec elle pour en discuter. J'ai encore des rencontres autour d'un café aujourd'hui et je crois que j'en aurai toujours parce qu'elles sont si instructives et vous permettent de poser des questions à l'autre. Quelqu'un m'a déjà dit, et c'est tellement vrai, que les gens adorent parler d'eux-mêmes <rires>, donc, lorsque vous leur demandez conseil, c'est un honneur pour eux de vous raconter leur expérience. On m'a rarement dit non. Alors, comptez vraiment là-dessus et approchez les autres.

J'ajouterais deux éléments, qui, je crois, n'ont pas été mentionnés. Prenez toutes vos expériences en considération. N'écartez aucune expérience lorsque vous posez votre candidature, encore une fois, dans le contexte de la fonction publique fédérale. Parlez de votre expérience de bénévolat, parlez de votre expérience et parlez du travail que vous avez fait à l'extérieur de la fonction publique, peu importe ce que c'est. N'écartez pas ce genre d'expérience. Quand j'ai commencé, j'étais réticente à parler de certaines expériences qui n'étaient pas nécessairement considérées comme des expériences professionnelles ou qui n'étaient pas du travail rémunéré. Cependant, ces expériences m'ont réellement aidée à être retenue dans ces processus de sélection. Je vous le répète : parlez de toutes vos expériences.

Vous allez vous apercevoir que, dans la fonction publique, bon nombre des questions que l'on trouve dans les concours sont relativement semblables. J'avais donc dans mon ordinateur un dossier nommé « Emplois GC » ou « emplois du gouvernement du Canada ». Lorsque j'ai terminé de répondre aux questions dans la demande d'emploi, je sauvegarde mes réponses dans un document Word et les verse dans ce dossier parce que, souvent, je peux les réutiliser ou m'en servir comme un bon point de départ et les étoffer, et je vous conseille d'en faire de même. Vos expériences ou vos ensembles de compétences ne changeront pas, mais ils s'enrichiront sans doute au fil du temps, à mesure que vous montez les échelons. Vos réponses seront donc plus détaillées, mais il vous sera utile de pouvoir en conserver une banque. Puis-je dire une telle chose? Cela vous fera gagner deux fois plus de temps la prochaine fois que vous posez votre candidature à un emploi parce que vous avez un bon modèle. Tout ce qu'il vous reste à faire, c'est de faire fond sur la réponse et de l'étoffer pour veiller à satisfaire aux critères énoncés dans la demande d'emploi.

Eric Champagne : Excellent, Sharnelle, merci beaucoup. Je vais le faire moi-même et attendez-vous à ce que j'organise une conversation autour d'un café avec vous. J'ai tant appris en vous écoutant pendant la discussion de groupe, et je retiens certains éléments en tant que leçon apprise. Premièrement, tout compte. À votre âge, tout est important. Quelque chose que vous croyez inutile peut être important. J'aime vraiment votre conseil selon lequel il faut être proactif. Il faut être un peu plus proactif pour se démarquer des autres. Continuez à envoyer des questions. On en a quelques-unes dans l'espace pour les questions/réponses. Je vais en prendre quelques-unes maintenant.

Eric Champagne : Je vais poser des questions qui proviennent des participants. Commençons par celle de Kirian [INAUDIBLE]. Kirian veut savoir comment aborder le sujet de l'augmentation salariale et négocier une telle augmentation quand vous êtes en transition d'un emploi étudiant à un poste occasionnel au groupe et au niveau IT-02. Puis-je obtenir un emploi IT-02 au-delà du premier niveau? Comment puis-je soulever cette question? Je suis une étudiante de cycle supérieur qui possède une expérience de travail de quelques années et j'espère obtenir un échelon plus élevé d'augmentation salariale.

À mon avis, il est logique de commencer par Anandu. Je crois que vous avez un peu plus d'expérience dans le monde de la TI. Je vous demanderai donc de répondre en premier et je donnerai la parole aux autres panélistes, s'ils ont des idées à suggérer. Anandu.

Anandu Nair : À mon avis, cela dépend beaucoup de la situation. Par exemple, si vous suivez un processus d'intégration en tant qu'étudiante, de votre équipe actuelle à un poste IT-02 occasionnel, de toute évidence, votre gestionnaire travaille avec vous depuis un semestre ou deux, peu importe. Il serait donc adéquat d'avoir une conversation honnête sur l'échelon auquel vous devriez être payée, selon l'ensemble de compétences et l'excellence dont vous avez fait preuve pendant que vous travailliez dans cette équipe. Je crois aussi que, à part cela, lorsque vous avez cette conversation sur l'intégration à un poste, d'après mon expérience, les gestionnaires doivent vraiment expliquer le lien entre vos expériences et l'échelon que vous tentez d'atteindre pour votre intégration. Donc, votre gestionnaire vous aime peut-être beaucoup et vous êtes peut-être une excellente analyste ou conseillère, mais il doit en même temps pouvoir expliquer la nécessité de cette augmentation salariale, à la lumière de vos expériences.

Selon moi, vous devez avoir une conversation sincère, où vous pourrez vous asseoir, être honnête et expliquer les détails de votre expérience. Par rapport au marché, voici le salaire auquel je devrais être payé, en fonction de mon expérience. Cette conversation devrait être honnête. Si vous n'avez pas cette conversation, et cela vaut pour tous les emplois, si vous croyez que vous n'êtes pas payée à l'échelon auquel vous devriez l'être, ce n'est pas une bonne façon de commencer un nouvel emploi, car vous croirez qu'on vous surcharge de travail et vous serez malheureuse dans votre poste parce que vous estimez que vous ne gagnez pas le salaire que vous devriez gagner. Ce n'est pas une bonne façon de commencer un emploi, quel qu'il soit, à mon avis. Vous méritez en fait de saisir cette possibilité et de tenter d'obtenir le salaire que vous devriez avoir, selon vous, et avoir une conversation honnête, peu importe le niveau ou la classification. Je ne crois pas que cela se limite au domaine de la TI.

Je crois que les autres panélistes seront d'accord pour dire que cela vaut pour toutes les catégories, toutes les catégorisations et les classifications. Il faut avoir ce genre de conversation honnête au lieu d'une conversation simplement anecdotique. À mon avis, les conversations anecdotiques ne sont pas utiles dans cette situation. Je crois que je devrais avoir ce salaire parce que je suis une bonne personne. Non, cela ne fonctionne pas comme ça. Vous devez vous présenter à la table en ayant un argument, et dire ce que vous avez accompli et expliquer pourquoi, à votre avis, vous devriez être reconnue pour ce que vous avez accompli. J'espère que cela vous sera utile. Eric?

Eric Champagne : Excellent, Anandu. Merci. Merci beaucoup. Quelqu'un d'autre a-t-il quelque chose à ajouter sur cette question précise? Quelqu'un d'autre veut intervenir? Je vois Jerome a la main levée. Jérôme?

Jérôme Bilodeau : Je répondrai en anglais, parce que la question a été posée en anglais. Voici la réponse courte : vous n'avez qu'à le demander. J'ajouterais que vous ne l'obtiendrez peut-être pas et que vous devez donc être prête à cette éventualité. Si vous ne l'obtenez pas, vous pouvez peut-être accepter l'emploi quand même, si cela vous semble sensé. L'élément crucial, c'est de commencer à poser sa candidature pour des postes de niveau plus élevé. Commencez à poser votre candidature pour des postes de niveau IT-03 parce que, comme nous venons de le dire, il faut un an, peut-être même plus, pour suivre le processus du début à la fin. Le conseil général, c'est que vous devriez toujours poser votre candidature pour des postes du niveau supérieur. Ainsi, vous serez prête ou vous disposerez d'une marge de manœuvre le moment venu. Bref, demandez-le, mais soyez prêt à obtenir un oui ou un non.

Eric Champagne : Merci Jerome. Est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre qui veut intervenir, sinon on peut passer à une autre question. On a couvert le sujet, merci beaucoup. La deuxième question est anonyme. À quel point le réseautage a-t-il été important au début de votre carrière dans la fonction publique? Comment les étudiants et les personnes qui ne travaillent pas au gouvernement fédéral peuvent-ils faire du réseautage dans un environnement virtuel? J'aimerais commencer par Katherine. [33:46 parce que tu as déjà ouvert la porte, je pense au réseautage... alors à toi la parole.

Katherine LeBlanc : Merci. Oui le réseautage a été et continue d'être une partie très importante de ma carrière. En fait, je crois que depuis que j'ai commencé en 2015-2016, tous mes emplois sauf un, étaient à travers le réseautage. Donc j'ai eu à peu près 4 différents postes dans les dernières années, puis il y a seulement un que j'ai passé à travers un processus formel... entrevues, examens, name it que j'ai passé à travers. Les autres c'était soit j'ai rencontré des gens à des différentes sessions, j'ai partagé mon CV. Donc le réseautage était une partie très très très importante dans ma carrière. Donc c'est ça je l'encourage à n'importe qui veut l'entendre. Puis pour les étudiants qui sont soit internes ou externes au gouvernement fédéral, il y a plusieurs opportunités. Il y a des groupes qui organisent des choses, des opportunités de réseautage virtuel au courant de l'année, je vais partager quelques ressources avec les organisateurs du panel, donc si c'est possible de partager avec les participants. Puis sinon ça revient un peu à ce qu'on disait quand on répondait à la question sur l'application, puis au sein du gouvernement c'est de trouver des moments ou de trouver des gens qui font le même genre de travail qui vous intéresse, puis de communiquer avec ces gens-là. Donc utiliser les plateformes de médias sociaux. Il y a beaucoup de fonctionnaires et beaucoup de gestionnaires qui sont actifs sur des plateformes comme LinkedIn et donc c'est facile de communiquer avec ces gens-là. Donc d'envoyer un message et dire : « Hey! J'ai cette expérience ici, est-ce qu'on pourrait discuter? » Donc, il y a ces plateformes-là. Il y a des plateformes que ce soit Twitter, peu importe, il y a des groupes aussi sur des plateformes de médias sociaux, comme Facebook ou les postes sont affichés et puis les gens qui cherchent des employés sont là. C'est tout là – t'as pas besoin de faire grand-chose autre que de lever ta main puis essayer de communiquer avec ces gens-là. Donc je dirai que c'est ça, donc d'essayer d'être actif et puis de trouver des gens sur des plateformes de médias sociaux. Puis comme j'ai commencé à dire, il y a des organismes à l'intérieur du gouvernement qui organisent des évènements comme ça et puis souvent on lance des invitations justement des universités et des collèges locaux pour que les étudiants viennent nous joindre. On n'a pas beaucoup de gens qui viennent, donc ce serait peut-être l'opportunité de venir et de vous présenter. C'est ce que je dirai pour le réseautage.

Eric Champagne : Merci, merci Katherine. J'aimerais demander à Sharnelle si elle a des conseils à donner en matière de réseautage et d'avancement professionnel. Avez-vous quelque chose à ajouter?

Sharnelle Morgan : Katherine a expliqué en grande partie les points principaux sur le réseautage et l'avancement professionnel. J'ajouterais, pour ceux qui travaillent déjà à la fonction publique, qu'il existe beaucoup de communautés de jeunes professionnels. Il y a entre autres le Réseau des jeunes fonctionnaires fédéraux, le RJFP, je crois que c'est son nom. Il vise les nouveaux fonctionnaires, non pas nécessairement les jeunes. L'organisation de communautés ou de réseaux vise réellement à réunir les nouveaux fonctionnaires. Oui, un nouveau fonctionnaire peut être dans la trentaine ou dans la quarantaine, et c'est donc bien d'avoir ce genre de communauté pour parler de tout et de lancer des idées.

Je suis d'accord. Il faut toutefois être capable d'entrer en contact avec les gens pour avoir ces conversations autour d'un café. Votre université, votre département d'études supérieures ou votre programme offre sans doute des possibilités et organise des événements où des conférenciers issus de la fonction publique sont invités à s'exprimer sur un sujet donné : je vous conseille de participer à ces événements.

Je crois qu'il est aussi utile de participer à ces événements au travail. Vous savez, je peux sembler extravertie, mais je me suis en fait aperçue que je devais fournir un effort pour participer aux activités sociales au bureau <rires>. Ces activités sont très importantes parce que c'est là que vous avez l'occasion de rencontrer vos collègues et d'en apprendre plus à leur sujet à l'extérieur du lieu de travail. Lorsque l'on est au bureau, on est souvent axé sur l'action et l'on ne prend pas toujours le temps d'établir des liens et de savoir si ses collègues sont allés patiner pendant le week-end. Les activités sociales au bureau vous permettent de sortir de cet environnement de travail et d'établir des liens différents avec vos collègues. Je vous encourage à saisir ces occasions lorsqu'elles se présentent.

Eric Champagne : Merci, Sharnelle. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, nous allons répondre à d'autres questions, parce que nous en avons beaucoup. Nous allons donc accélérer le rythme pour répondre au plus grand nombre de questions possible et je vous fais mes excuses d'avance. Au rythme où les questions s'affichent dans la case de questions et réponses, je crois, malheureusement, que nous ne pourrons pas répondre à toutes.

J'aimerais toutefois poser une question. Je m'adresse à vous, Jérôme, parce que je sais que vous travaillez dans une organisation qui fait de la recherche. J'aimerais donc savoir s'il est obligatoire de parler français pour occuper un emploi axé sur la recherche au gouvernement. C'est la question que je vous pose.

Jérôme Bilodeau : En bref, cela dépend, mais en majeure partie, ce n'est pas obligatoire. Vous savez, la fonction publique fédérale est vaste. Donc, dans certaines régions du pays, peut-être est-il obligatoire de maîtriser le français; toutefois, si vous vous trouvez dans la région de la capitale nationale, vous verrez plus souvent que l'anglais est la langue requise pour occuper des postes de premier échelon et de niveau intermédiaire. Il devient obligatoire de maîtriser le français lorsque vous atteignez le niveau de gestionnaire et les niveaux plus élevés.

Dans mon organisation, dès que vous avez des fonctions de supervision, vous devez être bilingue, du moins, selon le test. Bien entendu, lorsque l'on occupe un poste de cadre supérieur et de niveau plus élevé, il faut être bilingue, mais ce n'est certainement pas un obstacle, à mon avis. J'encouragerais les personnes qui ne parlent pas encore l'autre langue officielle à poser leur candidature. Vous aurez ensuite des possibilités d'apprendre, au travail ou dans le cadre d'occasions de perfectionnement professionnel, ou par vous-même. Habituellement, ce n'est que lorsque vous voulez occuper un poste de niveau supérieur que vous devrez être bilingue. Je ne vois donc pas cela comme un frein. Je sais que bien des gens deviennent très nerveux quand ils nous entendent parler français et se demandent s'ils pourront y arriver. Vous pouvez absolument y arriver et je vous encourage à vous joindre à la fonction publique.

Eric Champagne : Merci, Jérôme. Je crois que cela répond très bien à la question. J'ai une question de [INAUDIBLE], qui touche, selon moi, à ce dont Katherine parlait dans la réponse qu'elle a donnée tout à l'heure. Peut-être qu'un autre panéliste voudra y répondre. La question est de savoir la manière dont les gens peuvent utiliser les médias sociaux pour trouver un emploi. Avez-vous trouvé un emploi par l'intermédiaire de Facebook, LinkedIn, Twitter ou une autre plateforme du genre? Quelqu'un veut-il répondre à cette question? Anandu, avez-vous déjà trouvé un emploi sur LinkedIn, par exemple? Que pensez-vous des médias sociaux?

Anandu Nair : Je crois que les médias sociaux sont un outil extrêmement puissant en ce qui concerne le réseautage et l'embauche. En ce qui me concerne, j'occupe mon poste actuel depuis un an et demi seulement et ne je suis donc pas à la recherche d'un autre emploi, mais il existe des tas de groupes. Par exemple, des groupes de TI, des groupes de politiques du gouvernement du Canada, des groupes officiels et officieux, et des groupes de l'administration. On trouve des tonnes et des tonnes de groupes sur Facebook, et j'ai un tas d'amis qui ont occupé des postes de niveau supérieur parce qu'ils s'étaient d'abord qualifiés dans un bassin. Les gestionnaires responsables de l'embauche se joignent à ces groupes et disent qu'ils sont à la recherche d'un EC-04, d'un EC-05, anglais essentiel, bilingue, peu importe. Les participants à ces groupes communiquent avec ces gestionnaires responsables de l'embauche par l'intermédiaire de Facebook et obtiennent des possibilités de cette façon.

Je recommande absolument aux gens de se joindre à ces groupes et d'être à l'affût de ces groupes, car ils ont changé en profondeur le processus d'embauche. Même dans mes groupes, lorsque nous envisageons de recruter de nouveaux employés, les gens disent toujours qu'il suffit de publier un billet dans Facebook. C'est ce que nous faisons, et plus d'une centaine de personnes nous répondent. J'ai personnellement publié l'un de ces billets et cela permet d'avoir des candidats qualifiés à portée de main beaucoup plus rapidement qu'avec les autres canaux traditionnels.

Eric Champagne : Merci, Anandu. J'ai également un compte LinkedIn et je partage toujours les possibilités d'emploi intéressantes dans mon domaine. À mon avis, il s'agit de la bonne plateforme de médias sociaux pour le faire. Du moins, c'est ce que je crois, parmi toutes les plateformes.

Passons à une autre question, qui touche à ce que Sharnelle a dit, je crois. Pendant votre présentation tout à l'heure, vous avez parlé d'écrire toutes vos expériences. Parliez-vous des questions qui sont posées dans la demande d'emploi du gouvernement du Canada? Est-il vrai que notre curriculum vitæ doit compter deux pages tout au plus? Si tel est le cas, il est impossible de présenter toute notre expérience dans un curriculum vitæ. Sharnelle, pouvez-vous régler ce problème pratique concret?

Sharnelle Morgan : Absolument. Comme je l'ai mentionné précédemment, le gouvernement suit un processus très unique et spécial à plusieurs étapes. Je répondrai donc à la première question et j'espère pouvoir répondre à la deuxième. J'ignore si nous pouvons même le faire, mais je copie et colle les questions posées dans un document Word, ce qui me permet de répondre à la demande ou de travailler sur mes réponses. On trouve dans le site Web du gouvernement un système qui permet de travailler sur sa candidature, mais la session expire après un certain temps. Si vous ne sauvegardez pas vos réponses immédiatement, vous pouvez les perdre. Je crois que ceux qui posent leur candidature à des emplois au gouvernement ont tous comme pratique de travailler sur un document distinct dans lequel ils collent les questions copiées. Ainsi, ils peuvent prendre leur temps sans que leur session de travail dans la demande d'emploi expire.

En ce qui concerne le fait que votre curriculum vitæ doit compter deux pages, dans la fonction publique fédérale, on vous demande de téléverser votre curriculum vitæ dans le site Web du portail d'emplois. C'est un peu difficile, j'ignore si le processus a changé depuis, mais vous devez généralement copier et coller votre curriculum vitæ. C'est ainsi que cela fonctionne. Ce n'est pas la mise en page soignée à laquelle vous êtes habitué dans votre document Word. Beaucoup d'éléments sont déformés. Dans ce cas, je ne crois pas qu'il y ait une limite parce que ce ne sont pas nécessairement des pages qui sont versées. Enfin, en général, pour ce qui est de savoir si un curriculum vitæ devrait compter deux pages ou non, je crois qu'il y aura plusieurs opinions. Mes collègues panélistes ont peut-être des opinions différentes. Je crois qu'il faut s'en tenir aux renseignements importants dans son curriculum vitæ. Cela ne veut pas dire que votre curriculum vitæ ne peut pas dépasser deux pages; toutefois, s'il compte effectivement plus de deux pages, vous devez vraiment le justifier afin de garantir que chaque expérience indiquée ajoute de la valeur et vous aide à vous vendre auprès de cet employeur.

S'il s'agit de renseignements qui ne sont pas nécessairement utiles ou qui n'ajoutent pas de valeur à vos yeux ou n'attireront pas l'attention d'un éventuel employeur, il vaut peut-être mieux les éliminer. C'est vous qui aurez cette décision à prendre. Pour ma part, mon curriculum vitæ n'a jamais dépassé trois pages. Cela dépend du poste pour lequel je pose ma candidature. Si j'ai besoin d'ajouter un détail et d'être plus rigoureuse parce que la concurrence est relevée et que je sais ce que le comité de sélection recherche, je prends cette décision. Mon curriculum vitæ a toutefois tendance à varier selon le poste pour lequel je pose ma candidature. C'est une question difficile, mais je dirais qu'une longueur de deux pages est généralement appropriée. Qui n'est pas d'accord? <Rires> Mes collègues sont-ils en désaccord avec moi? <Rires>

Eric Champagne : Tout le monde semble d'accord avec vous, Sharnelle, alors il n'y a aucun souci. Passons à la prochaine question. Pour respecter l'équilibre linguistique, je vais poser une question en français. La question nous vient de Nessan. Il nous dit bonjour, merci pour le partage de votre expérience. Faut-il nécessairement être qualifié dans un bassin pour commencer une carrière au sein du gouvernement fédéral et à part postuler aux offres sur le site Emplois GC du gouvernement du Canada, y a-t-il d'autres façons de se qualifier dans des bassins? Et j'aimerai poser d'abord la question à Katherine, puis s'il y a d'autres qui veulent intervenir après... j'ai l'impression que tu t'y connais assez bien dans le processus. Alors Katherine à toi la parole.

Katherine LeBlanc : Non, vous n'avez pas besoin d'être inscrit à un bassin ou qualifier dans un bassin pour entrer. C'est sûr que c'est une des façons, d'appliquer sur des bassins, puis ces bassins-là sont souvent ouverts à plusieurs gestionnaires. Donc c'est plusieurs chances même s'il y a juste un poste à pourvoir pour ce un bassin-là. Il est quand même disponible à d'autres personnes qui cherchent des employés. Donc ce n'est jamais mauvais d'être présent ou d'être qualifié dans un bassin. Un bassin peut aussi servir un peu à une carte pour vous promener d'un endroit à l'autre. Dire à certains gestionnaires : « Hey! Je suis qualifié dans ce bassin ici. Ce n'est pas dans ton organisation, mais c'est au même niveau de ce que tu recherches. Donc j'ai démontré que je réponds aux habiletés. » Donc être dans un bassin n'est pas mauvais mais ça peut être difficile, puis ça peut être compliqué surtout quand on essaye d'entrer au gouvernement. Si je pars de mon expérience personnelle, moi j'ai entré au gouvernement comme étudiante co-op et puis quand j'ai terminé ma maîtrise, on m'a... on a utilisé le mot tantôt : bridgé. Il n'y a pas vraiment de mot équivalent en français pour le bridging, mais on utilise l'expression anglaise. Mais c'est faire le transfert d'un rôle d'étudiant à un rôle plus à temps plein. Et donc, j'ai entré comme ça. C'était ça ma porte d'entrée à temps plein au sein du gouvernement fédéral. Il y a des gens qui entrent... comme je l'ai mentionné tantôt... je sens que je me répète... juste en faisant un reach-out, à communiquer avec des gestionnaires qu'ils ont rencontrés dans peu importe situation. Ça peut être dans n'importe quelle session de réseautage. Ça peut être t'as rencontré quelqu'un à l'épicerie puis il va mentionner qu'il cherchait quelqu'un. Ou quelqu'un que t'es allé à l'université avec. Donc il y a des façons de faire entrer les gens à la fonction publique fédérale sans qu'ils soient officiellement qualifiés dans des bassins. Ça dépend des ministères. Les ministères où j'ai travaillé, l'équipe des ressources humaines était toujours assez créative. Donc elle permettait d'aller chercher des gens de différentes façons. Mais il y a d'autres ministères où c'est un peu plus rigide. Donc ça dépend vraiment de qui... à quelle porte vous allez cogner. Je dirai qu'il y a plusieurs autres façons d'entrer au sein de la fonction publique. Je sais que Jerome est directeur, donc je ne sais pas si Jerome a plus à ajouter là-dessus.

Eric Champagne : Jerome voulais-tu ajouter là-dessus.

Katherine LeBlanc : Oui, je te mets un petit peu sur le spot Jerome.

Jérôme Bilodeau : [49:36 Non pas vraiment. Je pense que t'as bien couvert le sujet. Il y a plusieurs façons d'entrer. Soit suivant des compétitions. Soit avoir un contrat ou un casual... un truc temporaire, de façon limitée. Ça se fait avec le réseautage et on a parlé de différents trucs que ce soit Facebook, que ce soit GEDS (SAGE), que ce soit du réseautage plus organique. Et après il y a évidemment le bridging donc les étudiants qui peuvent passer d'étudiant à employé. Donc c'est les trois méthodes - catégories de méthodes. Et donc ce que je suggère c'est de toutes les faire à la fois... autant que possible.

Eric Champagne : Merci Jerome. Je crois que ça complète bien cette question. La question suivante nous est posée par Nicholas [INAUDIBLE]. Je me sens sous-qualifié, car j'ai étudié en sciences politiques et que je me dirige vers le domaine des politiques publiques et de l'administration publique. Recommanderez-vous d'avoir un certificat ou des cours supplémentaires qui feraient de moi un candidat plus intéressant et complet? On dirait que les connaissances que j'ai acquises pendant mes études ne font pas de moi un candidat complet. Que recommanderiez-vous de faire pour qu'une personne devienne un candidat complet et qualifié pour se joindre à l'effectif?

Anandu, aimeriez-vous répondre en premier à cette question? Vos antécédents ne sont pas exactement les plus traditionnels. Commençons la discussion avec vous. Que diriez-vous, dans le cas d'un emploi en gestion publique, lié aux sciences politiques publiques et en administration publique?

Anandu Nair : Absolument. En fait, je suis en train de suivre des cours pour devenir un professionnel en gestion de projet (PMP). Je crois qu'il est extrêmement important de continuer de s'élever tout au long de sa carrière. Le simple fait d'avoir une maîtrise ou un doctorat ne signifie pas que vous n'avez plus rien à apprendre. Vous devez donc relever vos compétences, car nous nous dirigeons vers un marché du travail de plus en plus compétitif et vous devez donc parfaire constamment vos compétences dans le cadre de votre emploi et d'autres façons.

Pour revenir à la question, cela dépend vraiment du genre d'emploi pour lequel vous posez votre candidature. Pour un grand nombre des emplois liés à la gestion ou à l'exécution de programmes, il est extrêmement utile d'avoir des certifications. C'est aussi ce que j'ai vécu par le passé. Par exemple, si vous voulez travailler dans le domaine de la gestion de produits, il pourrait être très utile d'avoir une certification Responsable de produit Scrum (CSPO). Et je parle strictement d'un point de vue numérique et technologique. Beaucoup de qualifications sont recherchées, surtout lorsque l'on pose sa candidature dans ces bassins de TI. On précisera qu'une certification PMP ou CSPO constitue un atout. Essentiellement, on vous dit que vous n'avez pas à avoir ces certifications pour occuper l'emploi, mais que vous êtes un candidat précieux si vous les possédez.

J'essaie donc toujours de garder une perspective de relèvement des compétences et de ne jamais m'asseoir sur mes lauriers, parce que tout est rehaussé et tout évolue et je veux suivre cette évolution. Il ne faut pas se contenter de se trouver là où l'on est. Vous savez, c'est peut-être bien, mais en même temps, si vous voulez monter les échelons, vous devez relever vos compétences.

Je crois qu'il faut agir de façon stratégique en ce qui concerne l'orientation de sa carrière. Par exemple, si vous ne travaillez pas dans le domaine de la prestation de services numérique et que vous ne vous intéressez pas vraiment à la gestion de produits, une certification CSPO ne vous donnera rien si vous travaillez dans le domaine de l'élaboration de politiques. Elle pourrait vous être utile, mais ne le sera probablement pas. Il faut l'utiliser avec intelligence. Il s'agit d'une certification plus générale que la certification PMP, et je connais beaucoup de personnes qui travaillent dans le domaine de l'élaboration de politiques et qui sont certifiées PMP. Cela dépend donc réellement de l'orientation que vous voulez donner à votre carrière.

Eric Champagne : Bien, Anandu, merci beaucoup. Je vois que Sharnelle veut intervenir. Allez-y.

Sharnelle Morgan : Je suis d'accord avec la réponse d'Anandu. Vous avez dit dans votre question que vous avez fait des études de premier cycle en science politique et que vous détenez un diplôme d'études supérieures en politiques publiques. À mon avis, vous n'êtes pas sous-qualifié. Ce n'est qu'une hypothèse, parce que je m'appuie seulement sur ce que vous avez indiqué dans votre question, mais vous semblez avoir un intérêt pour le domaine des politiques. À mon avis, le fait d'avoir fait des études de premier cycle et de cycle supérieur vous a probablement donné d'excellents fondements pour travailler dans le domaine des politiques publiques ou de l'administration publique. Vous pourriez peut-être tenter d'acquérir de l'expérience dans ce domaine.

À titre d'exemple, dans la fonction publique, on demande peut-être d'avoir toute cette expérience que vous croyez ne pas avoir. Vous espérez peut-être que vos études universitaires vous auront donné ce genre d'expérience. C'est ce qu'elles ont fait : elles vous ont permis d'acquérir les connaissances requises, la capacité d'écrire, d'avoir un raisonnement réellement critique et d'analyser.

Si vous avez besoin d'acquérir encore de l'expérience, essayez de voir si votre université offre des possibilités de participer à la rédaction de chroniques dans les journaux. Vous pourriez ainsi rédiger des articles sur des sujets précis et effectuer ce travail d'analyse de politiques. Tâchez de voir si vous pouvez faire du bénévolat et commencer à effectuer des recherches ou des analyses, ou à monter des dossiers ou des documents de réflexion. Cela vous permettra essentiellement de mettre concrètement en pratique les compétences que vous avez acquises pendant vos études. Vous semblez toutefois posséder l'expérience universitaire et peut-être ne pas avoir suffisamment d'expérience de travail. Souvent, si vous n'avez pas encore d'expérience de travail, le bénévolat ou les stages sont un excellent point de départ. Ensuite, les choses débloquent parce que vous possédez maintenant l'expérience requise pour réellement obtenir un autre emploi. Je serai ravie d'en discuter avec vous hors ligne également, au besoin.

Eric Champagne : Sharnelle, je suis tout à fait d'accord avec vous et nous devons dire à Nicholas qu'il a d'excellents fondements. Il vous manque peut-être un peu d'expérience, mais croyez-en vous, Nicholas. Vous réussirez, j'en suis convaincu.

Le temps file et je vais poser une dernière question, qui nous vient de [INAUDIBLE]. Je profite de l'occasion pour poser cette question parce que nous sommes en plein cœur d'un concours aujourd'hui. Savez-vous si le gouvernement organise des concours ou des défis qui peuvent aider les étudiants universitaires à obtenir leur première expérience de travail en tant que fonctionnaire?

C'est une bonne question et je crois qu'elle s'inscrit bien dans le concours organisé aujourd'hui. Qu'avez-vous à répondre à ce sujet? Quelqu'un veut-il intervenir? Sharnelle, allez-y.

Sharnelle Morgan : Je peux y répondre. Il existe quelques processus d'emploi qui sont habituellement orientés vers les étudiants de premier cycle ou les étudiants nouvellement diplômés. La question portait-elle sur cela? Sur les détails de ces concours? Pardonnez-moi, sur quoi portait la question? Je ne veux pas y répondre si...

Eric Champagne : La question visait à savoir si le gouvernement organise des concours ou des défis qui permettent d'obtenir un emploi dans la fonction publique. Je crois qu'il existe certains processus de recrutement très axés sur certains secteurs et c'est ainsi que j'interpréterai cette question.

Sharnelle Morgan : D'accord. Je l'interpréterai également de cette façon. Il en existe quelques-uns. Il y a le Programme de recrutement de leaders en politiques, ou le RLP. Je vous encourage à en apprendre plus sur ce programme. On trouve aussi quelques programmes de perfectionnement. Pensons entre autres au Programme avancé pour les analystes de politiques, ou le PAAP, qui accepte des étudiants ou de nouveaux diplômés de niveau EC-03, je crois. Pendant deux ans, on travaille avec ces participants pour leur faire monter les échelons jusqu'au niveau EC-05. On peut aussi acquérir une expérience aux trois organismes centraux. On peut aussi être parrainé par un ministère responsable. Je sais que Ressources naturelles Canada possède son propre programme, qui s'appelle, je crois, le Programme de recrutement et de perfectionnement d'analystes de politiques, ou PRPAP. Il s'agit aussi d'un programme de perfectionnement. Ce sont les trois qui me viennent à l'esprit et qui ciblent les nouveaux diplômés de premier cycle et de cycle supérieur.

Eric Champagne : Effectivement, Sharnelle, et je conseillerais de demeurer à l'affût de ces types de concours et de poser votre candidature pour y participer. Devinez quoi? C'est le temps de mettre fin à notre conversation. C'était beaucoup trop court, mais c'est tout le temps que nous avons aujourd'hui et je tiens à remercier nos merveilleux panélistes. Je suis certain que vous serez tous d'accord avec moi pour dire que cette discussion a été fantastique. J'espère que tous les participants l'ont également trouvée utile.

Je tiens à remercier les participants pour leur présence et leurs questions. De nombreuses autres questions ont été posées et je vous invite à poursuivre la discussion et à nous poser vos questions. Posez-les aux panélistes par l'intermédiaire des médias sociaux ou de LinkedIn, ou restés connectés. Pour ma part, j'accepterai vos invitations dans LinkedIn, et je suis convaincu que les panélistes en feront de même.

Au nom de l'École de la fonction publique du Canada, donc j'aimerai remercier l'ACPAP, d'avoir organisé le concours national d'études de cas pour le public étudiant de cette année. Je remercie également ceux et celles qui ont assistés à l'évènement d'aujourd'hui, qui ont participés à cette discussion. Nous espérons que vous avez trouvé cette séance utile et que vous allez envisager une éventuelle carrière au sein de la fonction publique du Canada. Si vous avez aimé cet événement, sachez que l'École de la fonction publique du Canada organise un concours national d'essais universitaires chaque année où des étudiants peuvent présenter un essai de 1 500 mots sur les priorités et préoccupations actuelles du gouvernement du Canada, pour courir la chance de faire un stage de quatre mois dans la fonction publique du Canada. Pour en savoir plus et pour connaître les possibilités offertes, vous pouvez visiter la section sur les partenariats et initiatives du site Web de l'École.

Encore une fois, je vous remercie de vous être joints à nous en ce samedi et je vous souhaite la meilleure des chances pour le concours d'études de cas. Merci à toutes et à tous. Au revoir.

[La vidéo se termine.]

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